CYRIL BOURGEOIS ET NICOLAS JOLY
CYRIL BOURGEOIS :
De retour à l'IGBMC en 2003 après son recrutement à l'INSERM, il a repris ses recherches sur les facteurs d'épissage, en y intégrant une dimension moins fondamentale par l'étude de diverses situations pathologiques (maladies génétiques ou cancer). Ses travaux ont contribué à l'émergence d'approches diagnostiques permettant de prédire la liaison de protéines à un motif d'ARN donné, muté ou non, mais également thérapeutiques afin de corriger ou d'altérer l'épissage de transcrits spécifiques.
En 2011, il a intégré l'équipe de Didier Auboeuf au Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon, puis depuis 2015 à l'ENS de Lyon. Il y a développé de nouvelles compétences dans l'analyse du transcriptome et a contribué au développement d'outils bio-informatiques visant à identifier les variations globales d'épissage et à en prédire les conséquences fonctionnelles. Il anime un groupe qui s'intéresse aux diverses fonctions de deux hélicases à ARN (DDX5 et DDX17) dans l'expression des gènes. L'étude de ces facteurs l'a amené à considérer l'expression des gènes d'un point de vue plus intégré, dans un contexte chromatinien qui associe la maturation des ARN au contrôle de la dynamique transcriptionnelle et au repliement spatial des gènes.
NICOLAS JOLY :
Depuis le début de sa carrière, Nicolas Joly s’intéresse à l’étude fonctionnelle et structurale de moteurs moléculaires, les AAA+ ATPases (ATPases Associées à différentes Activités cellulaires) qui convertissent l’énergie chimique en énergie mécanique. Il a tout d’abord effectué sa thèse à l’Institut Pasteur Paris, sous la direction d’E. Richet dans le laboratoire de AP. Pugsley où il a étudié la régulation des gènes permettant l’utilisation du maltose comme source de carbone par la bactérie.
De 2005 à fin 2010, il a effectué un stage post-doctoral à l’Imperial College London à Londres dans le laboratoire de M. Buck. C’est alors qu’il s’est intéressé à la relation structure-fonction d’une AAA+ ATPase permettant à la bactérie de survivre suite à son infection par les phages. Il a alors pu mettre en évidence une régulation complexe permettant de coupler l’hydrolyse de l’ATP à l’activation de la transcription.
En 2011, Nicolas Joly a rejoint le CNRS en tant que Chargé de Recherche, à l’Institut Jacques Monod dans l’équipe « Nanomanipulation de Biomolécules » dirigée par T. Strick, où il a continué à travailler sur des régulateurs transcriptionnels bactériens en utilisant des méthodes de molécule unique.
Depuis 2015, il a intégré l'équipe « Cycle Cellulaire et Développement » dirigée par L. Pintard toujours à l’Institut Jacques Monod dans laquelle il travaille toujours sur des AAA+ ATPases, mais cette fois ci impliquées dans le cycle cellulaire et le contrôle de la dynamique des microtubules.
Cette transition vers un nouveau modèle d'étude, le nématode C. elegans, lui permet de combiner son expertise en biochimie avec la génétique et la biologie cellulaire afin de répondre à de nouvelles questions.